Ces données m'ont été fournies par Mademoiselle Jeannette A. GUENET (Montréal) et Monsieur
André GUENET (St. Lambert).
Merci de tout coeur à la Gueneterie Canadienne.
Si les "premiers" GUENET connus
à être arrivés au Canada étaient normands
(voir les GUENET de Rouen, soeur Marie GUENET de Saint Ignace et Jean GUENET / QUENET)
, les études faites par nos cousins canadiens remontent à Pierre
GANET, fils de Jacques et de Marie de SAINT LOS.
Pierre GUENET (GANET) est originaire de
Soissons (paroisse de Saint Martin), province de Picardie, actuel département
de l'Aisne (02).
Remarquons que l'important développement des recherches généalogiques
et leur diffusion par l'internet permettent de mettre à jour un nombre
de plus en plus important de personnes portant ou ayant porté ce patronyme
de GANET.
Malgré cela, les recherches en France n'aboutissent pas et
la trace de la famille de Pierre GANET n'a pas encore été trouvée.
La
raison principale est sans doute que les archives ecclésiastiques de
Soissons qui avaient été saisies pendant la Révolution
et entreposées dans l'Hôtel de Ville et l'Hôtel du Baillage
ont été brûlées lors de l'incendie de ces deux hôtels
par les Russes et les Prussiens en mars 1814 lors de la campagne de France de
Napoléon Ier.
La
seconde est, peut-être que l'on n'a pas cherché au bon endroit.
Il semble en effet que les principales enquêtes aient été
faites à Saint Martin la Rivière près de Le Cateau dans
le département de l'Aisne.
Or, avant la révolution, cette commune
faisait partie du Diocèse de Cambrai et non de celui de Soissons.
Par contre, à cette même époque, Soissons possédait une église
et une paroisse Saint Martin et, actuellement, la rue principale est la rue Saint
Martin.
Il est donc possible que Pierre ait été baptisé
à Soissons dans cette église. Ce qui ne nous avance pas puisque,
nous l'avons vu, toutes les archives de cette époque ont brûlé.
De
même, faut-il prendre DE SAINT LOS comme le patronyme de la mère
de Pierre? J'ai tendance à penser que non et qu'il s'agit, en fait, de la mention
de la paroisse d'origine de Marie. Il faut donc peut-être chercher une
commune ou une paroisse Saint Lô. Pour information, il y a une église
St.Lô à ROUEN, mais il n'y a jamais eu de paroisse de ce nom à
Soissons.
Monseigneur TANGUAY
Monseigneur TANGUAY fut certainement un
des premiers à effectuer des recherches sur l'origine française
de nos cousins du Nouveau Monde.
Il
fut chargé par le gouvernement canadien et effectua des voyages d'étude
et de recherche en France.
Son dictionnaire, paru en 1871 et complété 15 ans
plus tard, servit de référence à bien des chercheurs. Remarquons
cependant qu'il est maintenant un peu "dépassé" et notons,
par exemple, d'importantes divergences avec les connaissances actuelles.
Ainsi, il considère que le Pierre Guenet marié à Elisabeth
Pasquier ne serait pas le même que celui ayant épousé en
première noce Catherine Vieillot, mais un de ses fils. Ce
qui donnerait la représentation graphique suivante :
Pierre GUENET
(GANET)
Un
ouvrage "Biographies d'Ancêtres" de Jacques Saintonge (volume
30, pages 75 - 95) fait mention des détails connus de sa vie. Des études
très approfondies ont également été faites par des
descendants de Pierre (voir les travaux de Monsieur André Guenet ou de
Monsieur Rychard Guenette).Il n'est
pas dans mon intention de léser les auteurs (merci de leur compréhension),
mais je m'autorise à résumer en quelques phrases la vie de ce
personnage.
On
trouve une première fois le nom de Pierre GUENET lors de son mariage
avec Catherine VEUILLOT (arrivée en 1667, veuve de Jacques DUBOIS et
mère de cinq enfants), le 19 mai 1675.
Le
19 octobre 1677, Pierre reçoit sa première concession, sur le
fleuve Saint Laurent. Le 14 octobre 1678, il accepte une nouvelle terre dans
le fief de Cap-Saint-Martin. Il ne semble pas plus respecter ces seconds engagements
que les premiers et il entreprend une carrière de maçon alors
qu'il habite "au trou Saint Patrice".
Le
12 juillet 1683, il fait l'acquisition d'une terre à QUEBEC sous
la côte du Sault-au-Matelot pour la revendre le 27 janvier 1684.
En 1687, Pierre et sa famille s'installent à QUEBEC sur un emplacement
situé sur le Cap-aux-Diamants.
1688 voit le décès de Catherine VEUILLOT.
Le 3 février 1689, promesse de mariage est faite devant notaire avec
Elisabeth PASQUIER.
En
1691, la famille GUENET traverse le fleuve pour s'installer à BEAUMONT,
terre qu'il revend en 1699 pour s'embarquer en juin pour MONTLOUIS où
la Compagnie formée en 1696 recrutait. Malheureuse aventure qui se terminera
en 1701 par un retour à St. Laurent de l'Ile d'Orléans, puis à
St.Michel de la Durantaye et enfin, définitivement, à BEAUMONT
où il sera inhumé le 19 Août 1741, presque centenaire.
De nombreux sites sont consacrés
à l'Ile d'Orléans, point d'arrivée des ancêtres
de nos cousins de la Nouvelle France. En voici quelques uns :
Barnabé GUENET (1786-1884)
Anecdote : Je laisse la parole à Mademoiselle Jeannette
A. GUENET (Montréal) "Mon père,
Jean-Baptiste, nous racontait que Monseigneur TANGUAY (célèbre
généalogiste, 1819 - 1902) après un de ses retours de recherches
en France (peut-être en 1867 date à
laquelle il fut envoyé à Paris par le gouvernement pour interroger
les archives concernant les anciens documents du régime colonial en Nouvelle-France) était allé voir son grand-père (donc Barnabé GUENET)
pour lui dire d'une part que l'on prononçait le patronyme GUENET de la
même manière en France qu'au Canada, et d'autre part, qu'il y avait
en France un grand terrain qui appartenait à Barnabé et que sur
ce terrain, on avait construit une ville. Mon grand-père (de Jeannette, donc François-Xavier, fils de Barnabé) voulut aller réclamer ce terrain. Barnabé lui
dit : "si on a construit une ville sur cette terre, on ne te donnera pas
la ville". Les voyages n'étaient pas faciles à cette époque
et on oublia l'héritage."
En
connaître plus sur le fondement de cette anecdote pourrait nous aider
à aller plus loin dans la connaissance des origines de Pierre GUENET.
Toute suggestion de la part des généalogistes internautes
sera bienvenue.
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